Gants de protection : place à la norme EN ISO 21420
Auparavant définies par la norme EN 420, les exigences générales et méthodes d’essai des gants de protection évoluent via la norme EN ISO 21420. Explications…
Quelles exigences pour les gants de protection ?
La nouvelle norme a été publiée en mars dernier dans un document de vingt-cinq pages par le comité technique ISO/TC 94/SC 13. Elle remplace et annule la norme précédente EN 420 datant de 2010. Celle-ci deviend caduque dès ce mois de septembre. En résumé, la norme EN ISO 21420 définit les exigences et méthodes d’essai pour la conception, la construction, l’innocuité, le confort, l’efficacité et le marquage des gants de protection. À noter : cette norme s’applique aussi aux équipements protecteurs de bras et aux gants incorporés aux enceintes fermées. Par exemple, elle concerne les mitaines, maniques et autres protections du bras. Cependant, elle ne concerne pas les propriétés de protection des gants et s’utilise donc en association avec les normes européennes correspondantes*. Les fabricants de gants de protection ont l’obligation suivre cette norme…
D’abord, la norme EN ESO 21420 s’intéresse fortement à l’innocuité. Dans ce sens, les matières premières pour la construction des gants doivent ne pas affecter la santé des opérateurs de production. « Il convient de choisir les matériaux de telle manière à réduire au minimum l’impact environnemental associé à la production et à l’élimination des gants de protection ! » Comme avant, les gants conçus avec du cuir doivent avoir une teneur en chrome hexavalent (VI) inférieur à 3 mg par kg. Toujours, le rejet de nickel doit être inférieur à 0,5 µg par cm² à la semaine en cas de contact prolongé entre une pièce métallique et la peau de l’utilisateur. De même, l’indice d’acidité (pH) doit être entre 3,5 et 9,5 pour ces gants de sécurité.
À ces exigences déjà connues, de nouvelles s’ajoutent ensuite. Le seuil limite de diméthylformamide (DMF) des gants enduits de polyuréthane doit être plus bas que 1000 mg par kg soit 1000 ppm. Pourquoi ce nouveau seuil limite ? Il permet « d’aligner la législation REACH […] sur les substances dangereuses et les substances dites extrêmement préoccupantes ». La norme indique également le taux d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) maximum pour les gants enduits. Celui-ci doit être de moins de 1 mg par kg. Vous l’aurez donc compris, les gants de protection deviennent plus propres et leurs concepteurs obligés de le prouver.
Puis, la norme EN ISO 21420 concerne aussi la taille des gants. Tous les concepteurs sont obligés de suivre le système de taille européenne. En outre ils doivent respecter quelques règles… La longueur du gant doit être supérieure à la longueur de la main. La circonférence du gant doit être supérieure à la circonférence de la main. Côté gradation, les tailles peuvent désormais aller de la T. 4 à la T. 13. Si nécessaire, il est possible de rajouter quelques demi-tailles voire tailles entières.
Enfin, la nouvelle norme EN ISO 21420 s’intéresse aussi au marquage des gants de protection. La précédente norme imposait déjà de marquer le nom du fabricant, la taille du gant, la mention CE, les pictogrammes correspondants… Nouveauté : les fabricants doivent assurer la traçabilité de la production de leurs gants. Par exemple, ils doivent indiquer le numéro de lot de production, la date de fabrication. La norme impose également que l’utilisateur puisse pouvoir lire la déclaration officielle de conformité du gant de protection.
Pour conclure, si cette norme EN ISO 21420 avait été publiée en mars, les fabricants de gants de protection avaient un délai de six mois pour s’y conformer, soit jusqu’à ce mois de septembre. Pour rappel, sur ce sujet des gants de sécurité, gants de manutention, gants de manipulation, gants nitrile et autres gants enduits, les fabricants partenaires privilégiés de Protecthoms sont Singer, Ansell, MAPA, Rostaing, Lebon, Procovès, Huyard, Honeywell, PIP, Showa, Espuna, Uvex, KCL, Sassi, Francital, Mutexil, Sibille Factory, SIP Protection, ATG et Manulatex.
*EN 388 vis-à-vis des risques mécaniques, EN 407 concernant les risques thermiques, EN 381-7 pour les risques de coupure et EN 374 à propos des risques chimiques.
Sources : ISO, AFNOR, Stéphanie Bret (Protecthoms Metz), Lebon
Publié par Mathis Nouvel